Après un ordre du jour particulièrement court (disponible ici), la mairie a, sans nous avoir averti au préalable, dévoilé sa politique sur plusieurs sujets.
Le maire a d’abord évoqué le sort de la clinique. Il nous a dit qu’il avait un plan mais ne nous l’a pas dévoilé…Difficile de répondre à quelqu’un qui ne dit pas ce qu’il sait. L’appel à manifester le 22 septembre est certainement intéressant. Le problème de fond est le traitement que réserve les financiers à cette clinique. L’investisseur ne s’intéresse qu’au profit. La santé n’est pas une marchandise. Le but de la manifestation « j’aime ma clinique » ne saurait masquer cette évidence.
A propos de la famille Kutalia expulsable, un adjoint a pris la parole, assez longuement. Nous partageons l’intérêt porté à cette famille. Une fois de plus, la politique nationale de renvoi des étrangers est une catastrophe pour ces familles. La question des migrants, une nouvelle fois, fera l’objet d’une nouvelle loi. D’autres familles sont menacées. La bonne volonté et le soutien d’organisation ne peuvent suffire à protéger ces personnes. Il faut une réponse politique.
Un autre adjoint a ensuite annoncé que, devant l’augmentation des incivilités, des caméras de vidéo-protection allaient être placées à Coutances. De la même façon que pour la politique de la mairie pour la clinique, nous n’en saurons pas plus. La mairie constate qu’il s’agit d’un phénomène de société. Les caméras ne sauraient lutter contre ce phénomène. Leur installation demandera du temps et de l’argent en maintenance. Elle obligera la police à réserver des agents pour regarder les bandes. Si des problèmes de sécurité existent et s’amplifient, il serait plus efficace d’augmenter les effectifs de la police. Nous avons compris que les poubelles seraient aussi surveillées. Il y a fort à parier que le système de vidéo-surveillance ciblera des habitants indisciplinés. Rappelons tout de même que le nombre de ramassage de poubelles a été réduit à 2 tournées au lieu de 3. Il n’existe pas non plus de ramassage des encombrants à Coutances. Il est évidemment plus facile de culpabiliser et de punir la population en la vidéo-surveillant qu’en offrant des services efficaces.
Cependant, il nous a été aussi difficile de répondre à cette annonce car nous ignorons quel est le plan précis.
Enfin, nous sommes intervenus pour que des citoyens usagers soient invités au groupe de travail sur l’avenir de la cuisine du FJT. La mairie a confirmé qu’elle lancera les invitations.
Cette rentrée de la mairie semble annoncer une volonté de donner des gages à la droite avec la vidéo-surveillance. Quant à la gauche, nous donc, si nous sommes sensibles à la défense des droits humains, nous affirmons qu’il ne s’agit pas que de problèmes individuels, mais d’une politique menée par un gouvernement cherchant lui-même les suffrages de l’extrême-droite.