La commission a réuni 2 adjoints, 5 conseillers, dont celui d’Alternatives (Youri) mais sans Coutances à Coeur, qui s’était excusé. 2 salariés de la mairie étaient présents. La réunion a duré un peu moins de deux heures.
Deux points ont été présentés : le plan de propreté et le Comité Local Sécurité Prévention de la Délinquance.
Ces deux points vont être débattus en conseil municipal. Il s’agissait donc d’une présentation.
Il était aussi possible de proposer et de discuter.
1. Le plan de propreté
Le plan de propreté court de l’année 2021 à l’année 2026. Il est décliné en 4 axes :
– anticiper les salissures
– responsabiliser les usagers à leur cadre de vie
– améliorer le nettoiement
– piloter la politique mise en place et l’évaluer
Anticiper les salissures
Un référent sera proposé par quartier. Un ambassadeur de la propreté sera à ses côtés afin d’évaluer les salissures. L’idée est de les prévenir et de les définir. Un sondage national a établi une hiérarchie des salissures, à partir du ressenti des personnes. Voici ce que donne ce sondage :
Dans le top 5, on trouve donc les dépôts sauvages, suivis des déjections canines, des emballages, puis les masques et enfin les mégots.
Les référents et l’ambassadeur devront donc travailler sur le ressenti des personnes. Il s’avère que, si il est facile de définir une ville propre, il est plus difficile de définir une ville qui ne l’est pas.
Il faudra donc partir de ce qu’estiment les habitants. Sale ou pas sale ? Supportable ou non supportable…Etc…
Cela permettra donc d’évaluer la politique de la ville et de la modifier, si nécessaire.
En tous cas, en attendant ce travail de proximité, la ville souhaite organiser des campagnes de publicité contre les salissures tous les ans, avec un thème différent par an. Il s’agirait de rendre visible les incivilités. Un film de prévention devrait être tourné par le conseil des jeunes et diffusé au cinéma.
En direction de la jeunesse, il sera développé des actions pédagogiques. L’ambassadeur souhaite se rendre dans les écoles. Il faudrait alors expliquer ce que sont les métiers du nettoyage.
La mairie a aussi décidé de permettre de retirer des sacs pour ramasser les déjections canines au Centre Technique et à la mairie. La mairie souhaite se rapprocher des bailleurs pour mettre au point une coordination afin d’améliorer la propreté des abords des immeubles.
Responsabiliser les habitants
Une journée citoyenne annuelle sera également instaurée. L’idée est d’associer les habitants au nettoyage, mais, surtout, de faire un pique-nique et de discuter des problèmes ou des solutions liés au nettoyage.
J’ai demandé s’il était possible d’organiser un ramassage des encombrants. Il m’a été répondu que ce ramassage concernait la Communauté de Communes. Il est souhaitable de travailler avec la Communauté de Communes sur différents points. Celui-ci pourrait en être un.
Améliorer le nettoiement
J’aurais plutôt dit nettoyage, mais la mairie utilise « nettoiement ». Il va donc falloir s’y mettre…
Pour l’amélioration, l’idée, qui sera soumise à évaluation, est de revoir le zonage des espaces à nettoyer. Ce zonage existe bien aujourd’hui, mais il n’est pas écrit ni vraiment débattu. Il se fait au gré à gré, en fonction des observations et des besoins. Il faudrait donc rationaliser le zonage. De ce fait, cela devrait être le point de rencontre entre la CMB et la Commune (de Coutances).
L’idée de la récupération des eaux a été étudiée. Concernant la station, ce n’est pas possible. Mais c’est en étude pour la prochaine station d’épuration. Il faudrait développer la récupération des eaux de pluie. .
Piloter la politique mise en place et l’évaluer
La création d’un comité de pilotage permettra d’améliorer la visibilité de la ville sur les salissures. Cela permettra également de modifier la politique du nettoiement en fonction de ce que disent les habitants. Si on ne peut pas vraiment parler de démocratie participative, il y a tout de même l’idée d’associer les élus, la population (par l’intermédiaire des référents, qui seront choisis mais pas élus), les services (par le biais de l’ambassadeur), pour travailler en commun et s’inspirer de ce que les gens souhaitent. Mais ce comité n’est pas encore totalement défini, il peut d’ailleurs évoluer. En effet, combien de référents ? Combien de quartiers ? Les quartiers ont leur spécificité.
Le comité pourra être aidé par une association : l’AVPU. Celle-ci mutualise les comités, donne des conseils. Elle distribue aussi, si j’ose dire, les bons points, sous forme d’étoile. Elle évalue donc la politique mise en œuvre.
Conclusion sur le plan de propreté
Comme beaucoup, j’ai constaté une dégradation de la propreté. En tout cas, tel est mon ressenti. J’ai aussi eu beaucoup de difficultés à engager un dialogue avec les élus de l’équipe précédente. S’il est vrai que les services de la ville faisaient leur travail, il semble que le maillon faible était l’implication d’élus dans le processus de mise en alerte sur le nettoiement.
Il semble que ce comité de pilotage est une réponse à ce manque. Nous pouvons donc penser que cela améliorera le dialogue. Par contre, la population ne pourra à elle seule contenir les salissures. Le fait d’avoir, il y a quelques années, supprimer un ramassage par semaine (on est passé de trois à deux) a fortement impacté la propreté de la ville. Les jeux restent ouverts et je pense que nous participerons à ce comité. Le vote a lieu jeudi 16 en conseil municipal pour officialiser le comité.
2. Le Comité Local Sécurité de Prévention de la Délinquance
Formation plénière
50 personnes, dont le Préfet, se réuniront pour un diagnostic partagé. Ce n’est pas évident que ce soit si local que ça, finalement.
Formation restreinte
C’est surtout sur ce volet que la situation pourra évoluer. En fait, des commissions locales se mettraient en place. Elles associeraient différents services de l’Etat, des directeurs de centre de formation, pour discuter et prévenir la délinquance, les conduites addictives, les problèmes de sécurité routière.
Cela ferait 5 commissions ( délinquance des jeunes, violence familliale, tranquillité publique, lutte contre les conduites addictives, assistance aux personnes atteintes de troubles mentaux). Ces commissions devraient être le nerf de la guerre. Mais il faudra les faire vivre.
L’objectif est de faire de la prévention. Ces comités sont obligatoires. Coutances n’en possédait pas.
Conclusion sur le comité de prévention
Cela semble une machine assez lourde. J’ai fait remarquer qu’il y avait beaucoup de commissions différentes et que cela demanderait donc un investissement important. Il faut reconnaître que les problèmes sont nombreux aussi, et qu’il faut s’y attaquer. Ce comité n’a pas de budget mais il pourra monter des projets pour en obtenir. Il faudra donc voir, au fil de l’eau, qui s’implique et comment.
Youri Tinard, élu d’Alternatives